Ce qu’il faut savoir dès le 1 er octobre – ITW Adeline Dargent, Directrice RSE UFIMH
Au 1er octobre 2025, l’industrie textile française franchira un cap majeur avec l’instauration volontaire de l’Eco-score sur les vêtements. Inspiré du Nutri- score alimentaire, cet indicateur vise à rendre visible l’empreinte environnementale d’un produit, de la fibre à la fin de vie.
https://www.ecologie.gouv.fr/politiques-publiques/affichage-environnemental- vetements
Échange avec Adeline Dargent , Directrice RSE UFIMH
« Plus qu’une contrainte réglementaire, la mise en place de l’ECO- SCORE constitue un test de transparence pour les marques et un levier potentiel de différenciation. Mais c’est aussi un test de compétitivité pour l’industrie française et les marques françaises.
Après expérimentation, la méthode de calcul du coût environnemental s’appuie sur l’analyse de cycle de vie (ACV), et notamment sur les travaux européens (« product environmental footprint » ou PEF). Cette méthode permet de calculer le coût environnemental d’un vêtement à partir de paramètres simples et spécifiques au produit. Ces paramètres
être définis par le fabricant (ex : type de produit : pantalon, t-shirt, etc. ; type de matière : coton, lin, polyester, etc. ; pays de fabrication, etc.) avec des critères non physiques, par exemple la réparabilité.
Un outil officiel est développé par le gouvernement français pour calculer et communiquer l’impact environnemental des produits textile, Ecobalyse. Son objectif est d’évaluer le « coût environnemental » des textiles, en rendant compte d’impacts tels que la consommation d’eau, les émissions de gaz à effet de serre, les atteintes à la biodiversité et la pollution par microfibres, à travers l’analyse du cycle de vie (ACV).
https://ecobalyse.beta.gouv.fr/#/textile/simulator
Après ce calcul un portail de déclaration en lien est ouvert sur le site du ministère de l’environnement très complet et détaillé sur ce dossier.
https://affichage-environnemental.ecobalyse.beta.gouv.fr
« C’est pour le moment une démarche volontaire et devrait le rester. Mais d’ici un an un tiers, une association par exemple, pourra faire des analyses et un affichage environnemental à la place des marques et le publier. Cela conduira presque de fait à adopter le système garder la maitrise de la communication sur ses produits. Le système va s’affiner pour prendre en compte des textiles de composition complexes ou non répertoriée, la soie par exemple. Le consommateur va peu à peu prendre l’habitude de regarder cette étiquette avant son achat. Même si la lecture de la notation demande une adaptation. Mais ce qui fera surtout évoluer le système, c’est la convergence avec l’adoption d’un système européen, en cours d’élaboration à Horizon 2027. Les DEUX systèmes devraient converger, s’améliorer et s’imposer. Un moyen de retrouver la confiance pour le consommateur et de changer sensiblement ses comportements »